Les pays en développement doivent faire face à une situation très différente de celle des pays développés. Les grands indicateurs de santé font apparaître de profonds déséquilibres en matière de couverture médicale et d'accès aux soins. Ainsi les dépenses de santé par habitant qui s'élèvent à 3 100 $ (11% du PIB) dans les pays développés, n'est que de 81 $ dans les pays en développement (6% du PIB). En Afrique, elles ne sont que de 37 $ par habitant. On retrouve les mêmes déséquilibres sur des indicateurs tels que le nombre d'hôpitaux pour 1000 habitants ou la densité médicale, comme l'illustre le tableau 1 ci-dessous.
Les difficultés d'accès aux soins des population des pays en développement ont des conséquences importantes sur le plan sanitaire comme en témoigne les taux élevés de mortalité et morbidité infantile et maternelle. Les pays en développement sont également caractérisés par des pathologies au taux de prévalence beaucoup plus élevé que dans les pays développés : paludisme, diarrhées, affections respiratoires, maladies sexuellement transmissibles, malnutrition...